20 Nov

Constantine (Algérie):

Constantine :

 est une commune du nord-est de l'Algérie, chef-lieu de la wilaya de Constantine. Comptant plus de 448 000 habitants, cette métropole est la troisième ville la plus peuplée du pays. Le Grand Constantine s'étale sur un rayon d'une quinzaine de kilomètres sous forme d'une agglomération comprenant une ville mère et une série de satellites. L'agglomération de Constantine comptait 943 112 habitants en 2015, dont seulement 54 % habitent dans la commune de Constantine.

Constantine, est une ville importante dans l'histoire méditerranéenne. Anciennement Cirta, capitale de la Numidie de 300 av. J.-C. à 46 av. J.-C. elle passe sous domination romaine par la suite. C'est à l'empereur Constantin qu'elle doit son nom actuel depuis 313.

Durant le Moyen Âge elle est conquise par les Arabes au viie siècle et elle fera partie successivement du royaume aghlabide, de l'empire fatimide puis des royaumes ziride, hammadide, almohade et hafside.

Elle deviendra au xvie siècle la capitale du beylik de Constantine, siège du pouvoir beylical et vassale de la régence d'Alger. Lors de la conquête de l'Algérie par les Français elle sera prise en 1837, après un échec en 1836. Intégrée à la wilaya II, le Constantinois, par le FLN durant la guerre d'Algérie elle devient le siège de sa propre wilaya à l'indépendance du pays.

Constantine est également surnommée la « ville des ponts suspendus », « ville du vieux rocher », « ville des oulémas », aussi « ville des aigles » ou bien « ville du malouf », variante constantinoise de la musique arabo-andalouse. Elle est considérée comme la capitale de l'est du pays.

En 2015, la ville de Constantine est capitale arabe de la culture, deuxième ville d'Algérie à être choisie pour organiser cet événement après Alger en 2007.

Géographie:

Situation:

Constantine est l'une des villes les plus importante de l’Est algérien. Elle occupe une position géographique centrale dans cette région, étant une ville charnière entre le Tell et les Hautes plaines, au croisement des grands axes nord-sud (Skikda-Biskra) et ouest-est (Sétif-Annaba). Elle est également la métropole de l’Est du pays et la plus grande métropole intérieure du pays, elle assure des fonctions supérieures notamment culturelles et industrielles.

Constantine se situe à 431 km à l'est de la capitale Alger, à 130 km à l'est de Sétif, à 119 km au nord-nord-est de Batna, à 198 km au nord-ouest de Tébessa, à 146 km au sud-est de Jijel, à 89 km au sud-sud-ouest de Skikda et à 156 km à l'ouest-sud-ouest d'Annaba.

Relief et géologie:

La ville s'étale sur un terrain caractérisé par une topographie très accidentée, marquée par une juxtaposition de plateaux, de collines, de dépressions et de ruptures brutales de pentes donnant ainsi un site hétérogène .

                                                                    Vue sur les gorges du Rhummel et les 3 ponts.

                                                                                      Vue sur les gorges du Rhummel.

                                                                          La campagne près de Constantine. Mai 2016. 

Elle s'étend sur un plateau rocheux à 649 mètres d'altitude, coupé des régions qui l'entourent par des gorges profondes où coule l'oued Rhummel qui l'isole, à l'est et au nord, des djebels Ouahch et Sidi Mcid, dominant de 300 mètres, à l'ouest, le bassin d'El-Hamma. Le choix de cet emplacement est avant tout une stratégie de défense. Aux alentours, la région est dotée de terres fertiles.

Climat:

Le climat de la wilaya de Constantine est méditerranéen avec des températures à fortes amplitudes (voir tableau). La moyenne pluviométrique varie de 500 mm à 700 mm par an. Il y fait froid l'hiver jusqu'à - 6 C° enregistrés et très chaud l'été avec des pics de chaleurs allant jusqu'à 47 C° .

Transports:

Transport routier :

L'autoroute Est-Ouest algérienne traverse l'agglomération de Constantine au sud de la ville, à proximité de l’aéroport et de l'université Mentouri.

Transport ferroviaire

La ville possède une gare ferroviaire qui constitue en outre un nœud ferroviaire important reliant les principales villes de l’est algérien.

                                                                                                 D'Alger à Constantine. 

Les bus :

Il existe 2 types de transport en commun par bus dans l'agglomération : le transport public, géré par L'Entreprise de Transport de Constantine (ETC), disposant de bus modernes et assurant un service plus ponctuel, et un réseau dense de bus privés géré par des particuliers dans le genre EURL et PME.

Le tramway : 

Un premier tronçon de 8,9 kilomètres comprenant 10 stations entre le stade Benabdelmalek Ramdane (centre-ville) et la cité Zouaghi (sud-est de l'agglomération) a été mis en service le 4 juillet 2013.

À raison d'une fréquentation estimée à 70 000 usagers quotidiens, ce nouveau mode de transport fonctionne tous les jours de 5 h à 23 h avec une fréquence de trois minutes en heures de pointe et cinq minutes en heures creuses.

Cette première ligne sera complétée par deux tronçons supplémentaires, réalisés en fourche depuis le terminus de Zouaghi. Il s'agit, d'une part, d'une branche de 2,7 km vers l'aéroport Mohamed Boudiaf et, d'autre part, d'un tronçon vers la nouvelle ville Ali Mendjeli.

Une gare multimodale s'étendant sur une superficie de 10 hectares est en cours de construction à Zouaghi.

                                                                              Le tramway de Constantine sous la neige .

Le téléphérique :

Rendu nécessaire par la topographie de la ville, le transport par cabines téléphériques apporte une solution à la saturation du réseau routier.

Une première ligne d'une longueur totale de 2,3 km traverse les gorges de l'oued Rhummel pour relier la partie est de la ville au niveau de la place Tatache Belkacem à la partie ouest au niveau de la cité Emir Abdelkader, en passant par le CHU Ben Badis. Elle est fonctionnelle depuis 2010 et comprend 33 cabines détachables de 15 places chacune, permettant de relier les deux terminaux en 8 minutes et de transporter 2 400 personnes par heure.                                                                                            Téléphérique de Constantine. 

Histoire:

Période préhistorique

La région de Constantine a été très tôt occupée par l'Homme, des outils préhistoriques ont été trouvés sur le plateau de Mansourah et à Ouled Rahmoune. L'Atérien était présent au Djebel Ouach, dans les grottes du Mouflon et de l'Ours. L'Ibéromaurusien et le Capsien supérieur ont laissé quelques traces, mais c'est surtout au Néolithique que les grottes de la région ont connu une occupation importante. Les paléo-Berbères ont habité les mêmes lieux au cours du Ier millénaire av. J.-C. et ont construit des monuments mégalithiques, des bazinas et des tumulus.

Période antique:

Constantine est fondée vers le vie siècle av. J.-C. Auparavant sous le controle des Massyles avec la Première Guerre punique et l'affaiblissement du pouvoir carthaginois, vers le iiie siècle av. J.-C., elle passe sous le contrôle des Numides. Ville fortifiée et commerciale, elle bénéficie d'une position stratégique, avec son rocher et ses murailles. La première mention de Cirta remonte à la fin du iiie siècle av. J.-C. Elle est alors la capitale du roi masæsyle Syphax, avant de devenir celle du Massyle Massinissa et de ses successeurs lors de la Deuxième Guerre punique.

Pendant le long règne de Massinissa et celui de ses successeurs, notamment Micipsa, la ville s'agrandit : selon Appien, elle peut ainsi contenir jusqu'à 10 000 cavaliers et 20 000 fantassins. L'historien Stéphane Gsell estime le nombre de ses habitants entre 150 000 et 180 000. Elle commence également à produire et à exportater des céréales. À la fin du iie siècle av. J.-C., elle aurait même eu une autonomie monétaire. À la fin du iiie siècle av. J.-C. et au début du iie siècle av. J.-C., la ville commence à s'étendre au sud/ouest sur la rive gauche du Rhummel, de nombreux vestiges ont été retrouvés en dehors du rocher (inscriptions, tombes, fondations d'édifices, îlots d'habitation et objet domestiques).

La capitale numide était une ville cosmopolite ouverte sur les autres civilisations méditerranéennes, notamment punique et grecque, et cohabitant avec le mode de vie nomade des Gétules. Les souverains numides ont été les propagateurs de la langue punique dans leur royaume, au point que la société de Cirta a été profondément punicisée. La population a adopté le culte de Baal Hamon et de Tanit, déesse carthaginoise de la fécondité. Le sanctuaire d'El Hofra témoigne de l'importance de la culture punique dans la société.                                                             Le roi massyle Massinissa, qui a unifié le royaume de Numidie. 

Mohamed Tahar Fergani :

est un chanteur, violoniste algérien.

Mohamed Tahar Fergani naît dans une famille de musiciens. Son père, Cheikh Hamou Fergani (1884–1972) était un chanteur et compositeur algérien réputé de Houzi, un style populaire en provenance de Tlemcen. Il est d'abord formé à la flûte (de roseau, appelée fhel ou djouwak) lorsqu'il a six ans et ensuite tous les instruments andalous et par son frère Abdelkrim au métier de la broderie. Mohamed Tahar Fergani débute dans le genre oriental, du genre charqi en provenance d'Égypte dans un ensemble Toulou' el Fadjr (l'aurore). Puis il change par la suite de style musical pour se rapprocher du Malouf, propre à Constantine et sous l'instigation de son maître Cheîkh Hassouna, mais également de Cheîkh Baba Abid et que son père lui avait déjà enseigné les bases.

Maître de Malouf qui est le répertoire de la musique arabo-andalouse de l'école de Constantine, Mohamed Tahar Fergani est l'un des rares chanteurs à interpréter des compositions sur quatre octaves.

Ce qui caractérise Mohamed Tahar Fergani, c'est « sa voix chaude et puissante, fortement imprégnée de couleurs orientales qui l'a rendu célèbre très rapidement » et son coup d'archet.

En plus du Malouf, il interprète le Mahjouz (genre populaire constantinois qui dérive du Malouf), Zjoul (genre musical constantinois, aussi ancien que le Malouf) et le Hawzi (genre populaire qui dérive du Gharnati de Tlemcen).

Toute la famille Fergani est initiée au Malouf. Sa sœur Z'hor Fergani (1915–1982) était aussi chanteuse et son fils ainé, Salim Fergani est un cheîkh de Malouf reconnu et aussi son petit-fils Mouhamed Adlen fergani qui chante du Malouf aussi et il est considéré comme la quatrième génération dans la musique après son oncle salim son grand-père Mouhamed tahar fergani et son arrière grand-père hamou fergani.

Mohamed Tahar Fergani a des centaines d'enregistrements à son actif et a reçu plusieurs prix internationaux. Il a créé son orchestre et son école à Constantine. Le 18 mai 2008, il a fêté son 80e anniversaire à l'Unesco à Paris.

Une de ses chansons parmi les plus connues en Algérie est Ed Dhalma (l'injuste) du poète Henni Benguennoune.

Les costumes traditionnels sont des costumes caractéristiques d'une région, d'une ville, d'un pays. Ils sont aussi appelés costumes folkloriques lorsqu'ils ne sont plus portés couramment mais pour des spectacles ou des commémorations.

Ce sont des ensembles vestimentaires qui ont leurs propres couleurs, détails et spécificités.

On reconnaît à la forme du tablier, de la coiffe ou autres détails, l’origine géographique de celui qui le porte.

Le Constantinois est une région du nord-est de l'Algérie ; en grande partie dominé par les montagnes : Massif de Collo, les Babors, monts de Constantine1. Le Constantinois comprend donc une partie de la Petite Kabylie et Kabylie Orientale au Nord et les Hauts Plateaux ainsi que les Aurès plus au Sud.

Elle correspond approximativement aux wilayas suivantes : Jijel, Skikda, Mila, Annaba, Souk Ahras, Sétif, Bordj Bou Arreridj, Guelma, Oum El Bouaghi et Constantine ainsi que la wilaya d'El Tarf. Mais elle est approximativement limitée à l'ouest par Sétif et Bejaia et à l est par Annaba ainsi qu'au sud jusqu'au Mont de Nementcha dans les Aurès.

La capitale de la région est la ville de Constantine.

Le Nord du Constantinois est peuplé par les Kabyles hadra et le Sud est peuplé par les Chaouis.

La chakhchoukha:

ou rougueg (dans l'Ouest), est une spécialité culinaire typiquement algérienne. On la trouve dans une grande partie du centre, du sud et de l'est algérien et toute la région des Aurès. 

et est un mets de fête se composant de pâte émiettée, arrosée de sauce rouge à la viande, épicée, de pois chiches et, dans quelques régions, de courgettes, de carottes et de navets, ou encore de pommes de terre, et généralement servie avec du petit lait (leben).

Il existe plusieurs variétés de chakhchoukha selon les régions, comme dans les régions d'Annaba, Constantine et Sétif, au sud de Batna et Biskra, même dans le Mzab, le Hoggar, etc. La différence consiste dans la nature de la pâte utilisée et dans la méthode de préparation.

Il existe une variante propre à la ville de Batna, qui utilise une pâte différente de celle de la galette qu'on trouve dans la région du Sahara, une sorte de crêpe cuite sur une plaque de fer. Cette variante est aussi très utilisée dans certaines villes limitrophes de la ville de Bou Saâda, telles que Batna, Barika, M'Sila, Biskra, etc.

La chakhchoukha est le plat culinaire par excellence à Biskra mais elle est aussi faite et appréciée dans tous les Aurès et à proximité. Ainsi, si elle est sensiblement identique à Batna, elle est tout autre à Constantine dans sa conception, ou encore à Bou Saâda ou M'sila.                                                                                     Chakhchoukha sur assiette individuell 

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